Présentation
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Historique de la station de sauvetage du Cros-de-Cagnes
Pourquoi le choix du Cros ?
Le Cros-de-Cagnes, situé à mi-chemin entre Antibes et l’embouchure du Var, n’était pourtant, depuis la fin du XIXe siècle, qu’un coquet hameau doté d’un petit port de pêche. Or, depuis 1865, date de sa fondation, la SCSN (Société centrale de sauvetage des naufragés, l’ancêtre de la SNSM) n’avait créé qu quelques rares stations entre Port-Vendres et Marseille et, en 1920, il n’était toujours pas envisagé d’implanter entre Marseille et Vintimille, sur cette Riviera française où la mer, disait-on, « montre plus de sourire que de colère », une quelconque station. Mais si cette création fût enfin souhaitée, ce ne fut pas tellement en raison de la configuration du littoral, que dans la perspective d’un développement prévisible du tourisme et du yachting, avec la crainte d’un accroissement probable des sinistres Les plaisanciers, de plus en plus nombreux, ne risqueraient-ils pas d’être sur pris par le mauvais temps? Si bleue, si enchanteresse aux beaux jours, la Méditerranée n’est-elle pas souvent la proie de redoutables et soudaines tempêtes ? Les vents d’est et l’embouchure du Var rendent cette côte peu hospitalière et d’autant plus dangereuse qu’elle n’offrait alors aucun refuge de Nice à Antibes. De nombreux naufrages avaient endeuillé la région, ces dernières années. Le baron Didier Pernety-Haussmann, le 22 décembre 1909, à bord d’un canot automobile, disparaissait en mer. En 1917, le bateau de pêche Noël, à demi immergé, ses trois hommes accrochés, demandait secours. Charles Suche, douanier de la brigade du Cros-de-Cagnes, témoin de la scène, fit intervenir immédiatement La Lilette II • Ce bateau de plaisance assisté du patron Gordelon, se porta rapidement au secours des naufragés et put ainsi les sauver. Enfin le baron Raoul de Laire, partit par mer forte, le 21 novembre 1921, pour convoyer son yaçht Pierrette à Antibes pour carénage. La mer était grosse. Mme. de Laire, qui escortait ce déplacement, assista de sa voiture, depuis le pont du Var, au naufrage de son mari. Pour le secourir, elle fit appel aux bateaux qui se trouvaient au Cros, mais aucun pêcheur ne put les mettre à l’eau, tant le ressac était fort.
Enfin une station de sauvetage au Cros-de-Cagnes
M. de Coux, l’administrateur de l’inscription maritime d’Antibes, ému de ces drames, adressa une pressante requête au président de la SCSN, l’amiral Touchard, pour que cette côte ne restât pas plus longtemps dépourvue de moyens de sauvetage. C’est ainsi que le conseil d’administration prit la décision de créer une station au Cros-de-Cagnes.
Un comité fut aussitôt constitué, sous la présidence de M. de Coux, administrateur de l’inscription maritime, par M. Joseph Maurel, maire de Cagnes-sur-Mer, M. Fugairon, du yacht-club, l’abbé Pouher, curé de Cagnes et Aubois, secrétaire-trésorier, mécanicien de la Marine en retraite. Le 23 mai 1923, la proposition de l’ingénieur des TPE de Cannes de faire construire la maison-abri pour 22 000 francs était approuvée par l’assemblée générale de la SCSN. Elle serait située sur le boulevard de la Plage, tout près du « creux », à proximité de la prud’homie. Les ponts et chaussées s’engageaient à la livrer en octobre 1923. Les chantiers de la Socca, de leur côté, recevaient commande d’une pinasse landaise. La SCSN avait au préalable pris la sage précaution de faire essayer à l’équipage la pinasse de Palavas. La livraison était également prévue en décembre 1923. Baleinière de dix rameurs, à fond plat du type renforcé, montée sur chariot à trois roues, cette embarcation aurait ainsi la double possibilité d’être lancée, soit directement depuis la maison-abri, soit acheminée par la route du littoral à proximité du navire échoué ou en péril.
Constitution du premier équipage
Le 16 août 1923, l’accord de la SCSN acquis, eut lieu la constitution de l’équipage. Au siège de la prud’homie, sous la double présidence de l’administrateur de l’inscription maritime, M. de Coux et du maire, M. Maurel, dix canotiers titulaires et dix canotiers suppléants furent élus. Ils furent ensuite appelés à élire à bulletin secret patron et sous-patron et désignèrent, à l’unanimité des suffrages, Antoine Alexandre Rainaut et Joseph Guis.
Parmi les premiers canotiers, nous citerons Paul Baina, Antonin Bessi, Jean-Baptiste Colombano, Antoine Delfino, Augustin Madonna, Antoine Saissy, Antoine Rondello, Louis Thibaut et Barthélémy Rainaut, l’un des fils du patron, qui sera plus tard patron.
Retenons bien les noms de ces hommes car, avec leur descendance, ils sont l’histoire de la station. Pères et fils, toujours sauveteurs, se succéderont ainsi au long de ces soixante dix dernières années. Exemplaire fidélité à cette magnifique mission du sauvetage. En décembre 1923, la station était prête à entrer en service, mais le comité local souhaita que l’inauguration soit reportée en mars 1924. L’histoire de la première station de la région niçoise pouvait commencer.
16 mars 1924, inauguration de la station et bénédiction du canot Marguerite
Le comité du Cros-de-Cagnes, reconnaissant du don généreux de Mme. de Laire, choisit pour marraine Marguerite de Laire, fille du baron disparu, et souhaita que le canot portât le prénom de Marguerite que les crossois conservèrent pour tous les canots qui allaient se succéder au cours de ces 80 dernières années. Le matin, Mgr Ricard, coadjuteur de l’évêque de Nice, assisté par de nombreux prêtres, dont l’abbé Pouher, curé du Cros célébra la grand’ messe sur la place de la Marine, en présence d’une grande foule de spectateurs qui avaient été attirés par cette cérémonie. Au début de l’après-midi eut lieu l’inauguration des installations et la bénédiction.
Accueillies par le commandant Granjon de Lepiney, administrateur délégué de la société centrale, de très nombreuses personnalités civiles et militaires prirent place à bord de la Marguerite richement décorée, qui avait été amenée sur la plage, parée à prendre la mer.
Après avoir salué la mémoire du baron de Laire, M. Granjon de Lepiney adressa ses plus vifs remerciements à Mme. de Laire, la généreuse donatrice, puis il remit le canot au comité local.
M. de Coux, président du comité, et M. Maurel, maire de Cagnes, se succédèrent à la tribune avant que Mgr Ricard ne clôturât cette belle cérémonie par ces mots :
Qu’elle glisse cette barque, qu’elle glisse dans la mer pour qu’il y ait moins de larmes dans le monde.
Émouvante et touchante formule, proche de « pour que l’eau salée n’ai jamais le goût des larmes », qui était un moment le slogan de la SNSM. Mgr Ricard, entouré de la marraine, Marguerite de Laire, et du parrain, M. Fugairon du yacht-club, procéda à la bénédiction du canot. Aussitôt après, aux ordres du patron Alexandre Rainaut, Marguerite prit possession de son élément, acclamée par la foule tandis que retentissait la Marseillaise, jouée par la musique du 3e RI.
1926 : deux sauvetages
L’agence postale, le 6 février 1926, à 2 h 10, par fort vent d’est, signalait qu’un bateau de pêche ne semblait plus maître de la manœuvre. Le secrétaire trésorier Gabriel Aubois se rendit sur place immédiatement pour constater qu’un voilier, faisant en vain tous ses efforts pour rentrer au Cros-de-Cagnes, allait être drossé sur l’embouchure du Loup, où la mer était particulièrement grosse.
Le patron Rainaut et quelques canotiers alertés rejoignirent la maison-abri où le canot fût vite prêt. Les derniers membres de l’équipage ne tardèrent pas à être rameutés par le soufflet d’appel. Alexandre Rainaut à la barre du canot Marguerite comptait parmi les canotiers deux de ses fils, louis et Barthélémy, ce dernier faisant ce jour-là fonction de sous patron. Rapidement sur les lieux, ils réussirent à prendre en remorque Le Lys, le seul bateau sorti de la journée et qui était justement celui du sous-patron Joseph Guis ses cinq hommes d’équipage furent ainsi sauvés.
Pour cette première sortie et par gros temps, le canot se comporta parfaitement. Quelques jours plus tard, le 5 mars 1926, à 6 h 40, le brigadier des douanes César Bailet signalait qu’un voilier échoué à proximité de la barre du Var réclamait secours. Le secrétaire Aubois prévint Rainaut qui se précipita avec quelques canotiers à la maison-abri, alors qu’un soufflet d’appel rassemblait les derniers hommes de l’équipage.
Lancé à 7 h, par fort vent de nord ouest soufflant en rafales, mer grosse, le canot partit en serrant la terre pour s’abriter. Arrivé à l’embouchure du Var, rive droite, il fit route franchement sur le large pour doubler la barre. La mer brisait avec force, rendant la navigation très pénible les lames créant un véritable brouillard et empêchant toute visibilité. La barre doublée, il se dirigea vers le voilier échoué, rive gauche. La mer était complètement démontée. À plusieurs reprises, le canot de sauvetage tenta de s’approcher. Chaque fois, il fût rejeté. Enfin, par une manœuvre hardie, le patron Rainaut réusssit à accoster le Ville de Saint-Tropez à 8 h 30 et à prendre à bord le patron et les deux hommes. Marguerite regagna le Cros-de-Cagnes où les naufragés, dont un homme blessé, furent recueillis dès leur arrivée par l’abbé Pouher, du comité. À 10 h, Marguerite était remisée à la maison-abri sans avarie, après s’être, une fois de plus, admirablement comportée.
Le compte-rendu d’Aubois rendait hommage à la conduite courageuse de l’équipage et à la remarquable manœuvre du patron pour accoster le Ville de Saint-Tropez du patron Bani, une tartane à voile et à moteur de 28 tonneaux. Alexandre Rainaut reçut pour cette intervention, des mains du président Fallières, la médaille d’or du prix Baron de Yoest, lors de l’assemblée générale de mai 1927.
La station du Cros-de-Cagnes ne devait pas se contenter de sauver les naufragés du Ville de Saint-Tropez. Car la presse locale signala que le comité et l’équipage, dans un bel élan de solidarité, réussirent, par des quêtes et des souscriptions, à recueillir 22 000 francs au Cros-de-Cagnes et dans la région, pour permettre de racheter une nouvelle tartane aux malheureux naufragés privés de leur gagne-pain. En septembre 1929, Marguerite sortit pour tenter de retrouver le patron Honoré Balloux du bateau de pêche Ma Jolie du Cros-de-Cagnes, qui venait de chavirer à l’embouchure du Loup. Le nouveau secrétaire, l’ancien brigadier des douanes César Bailet, fit appel au patron Rainaut pour qu’il tente de porter secours au naufragé, bien que les chances fussent minimes :
La mer était complètement démontée. le vent soufflait est-sud-est avec une violence extrême. Bondissant sur la crête des lames, la Marguerite se portait rapidement sur le lieu du naufrage pour apprendre que l’on venait de retrouver le corps du naufragé. Le retour fut excessivement pénible, le vent avait redoublé de violence et prenait l’embarcation en bout.
Heurs et malheurs des maisons-abris
En 1935, un projet d’autoroute, « la plus belle route du monde », annonçait l’illustration, entraîna la démolition de la maison-abri, placée sur son passage. Les ponts et chaussées promirent d’en bâtir une. Construite seulement en 1947, elle devait à son tour disparaître en 1953, pour cause d’urbanisme (construction d’une autostrade) comme le rapporte un article des Annales du Sauvetage « Méfaits et bienfaits du Progrès ».
La jolie route en bordure de mer où les pêcheurs étendaient leurs filets et que traversaient les enfants allant des villas à la grève est transformée en autostrade que sillonnent désormais d’innombrables bolides.
Le bienfait, imprévu pour nous, a été la mise à bas de l’ancien abri et sa reconstruction aux frais de la municipalité.
C’est finalement une troisième demeure du toujours vaillant canot Marguerite qui fut inaugurée, le 29 mars 1953, par le président du comité M. Denizot, administrateur de l’inscription maritime et chef du quartier de Nice, entouré de César Bailet secrétaire, des commandants Vial Plaucheur et Giraud, membres du comité avec tout l’équipage rassemblé autour de Jean-Baptiste Colombano, patron, successeur de Joseph Guis.
En décembre 1955, au cours d’une sympathique manifestation organisée pour honorer Jean-Baptiste Colombano, atteint par la limite d’âge après 31 ans de brillants services et pour fêter son nouveau patron, son camarade Barthélémy Rainaut, le fils d’Alexandre le premier patron, une barque fût signalée en perdition au large d’Antibes, Rainaut n’hésita pas à inaugurer immédiatement ses nouvelles fonctions. Avec quelques canotiers à bord d’un canot à moteur, il partit reconnaître sur place la situation. Après quoi ils revinrent pour… le café.
Après 33 ans de service, en 1956, Marguerite fut réformée et vendue. Le 28 septembre, le Commandant de Coligny, en service à Port-Saint-Louis-du-Rhône et dernier canot S4 à un seul moteur à essence construit en 1930, fût affecté au Cros-de-Cagnes et rebaptisé tout naturellement Marguerite II.
Pour sa première sortie, le 8 octobre 1957, Marguerite II, sous la conduite du patron Barthélémy Rainaut, se comporta parfaitement dans la houle, comme le rapporta César Bailet, le toujours actif secrétaire du comité malgré ses 75 ans. Pourtant, cette embarcation à moteur compte tenu de son âge, ne devait pas assurer un long service au Cros-de-Cagnes. Condamnée le 14 juillet 1959, elle fut vendue en août 1959.
Marguerite III entra en service le 3 mai 1961. C’était une pinasse du type landais, équipée d’un moteur Bolinder’s, refondue par les chantiers Palambo à Agde.
Sur un appel des CRS, Marguerite III effectua, le 12 août 1961, sa première sortie. Le vice-président Pierre Mattei, après avoir rassemblé l’équipage appareilla aussitôt par fort suroît et mer houleuuse. L’Emjy, montée par trois personnes, chassait sur son ancre et risquait d’aller s’échouer sur les galets. Après maintes difficultés, ils réussirent à rejoindre l’Emjy, à le prendre en remorque pour le ramener au Cros-de-Cagnes. Dans la même journée, Marguerite III sortit une fois encore pour tenter de déséchouer un cris-craft. Au cours de ces deux sorties, l’équipage de Barthélémy Rainaut comprenait Sévério, le mécanicien, Marius Cozzolino, Marius Colombano, Clément Madonna et Pierre Mattei, le vice-président.
Le développement important du trafic de l’aéroport de Nice-Côte-d’Azur amena Marguerite III à participer en février et mai 1965, à des exercices combinés sur le thème de la chute d’un avion au large de l’embouchure du Var, à proximité des pistes d’atterrissage. Ces exercices démontrèrent l’excellent fonctionnement du canot et de son équipement.
En 1966, le Cros-de-Cagnes se réjouit de voir la croix de chevalier du Mérite maritiime attribuée à César Bailet. L’inspecteur de la SCSN, le capitaine de frégate Démoulin, au cours d’une brillante réception en présence du maire et de l’administrateur des affaires maritimes, rendit hommage au vice-président : il y a donc trente huit ans, qu’en qualité de secrétaire trésorier, puis de vice-president du comité, M. Bailet s’est consacré avec un dévouement inlassable à la bonne marche et à la modernisation de la station du Cros-de-Cagnes. Malgré son grand âge, il s’est dépensé sans compter auprès des autorités municipales, préfectorales et maritimes pour obtenir l’aide et les ressources nécessaires.
Il a toujours été le véritable animateur de la station. L’amiral d’Harcourt, président de la SCSN, est reconnaissant au « doyen de ses serviteurs, des services éminents qu’il a rendus à la cause du sauvetage ». Ce n’est que près de trente ans plus tard, en 1952, qu’une autre station sera implantée sur la côte, à Saint-Tropez, avec le Bailli de Suffren. Deux ans après, en 1954, Cannes s’équipera du Notre-Dame-de-Bon-Port et, en 1960, la Ciotat recevra le Bec de l’Aigle.
L’essor prodigieux de la navigation de plaisance, dans les années soixante et encore plus dans les années soixante-dix, entraînera, en 1967, le regroupement des deux sociétés de sauvetage existantes, la société centrale de sauvetage des naufragés (SCSN) et les hospitaliers sauveteurs bretons (HSB), dans une organisation unique sous la présidence de l’Amiral Amman : la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer). Pour faire face à la multiplication des ports de plaisance, toute une série de nouvelles stations seront disposées le long des côtes et notamment dans les Alpes Maritimes et dans le Var. La vedette du Cros-de-Cagnes, encadrée dès 1969 par les stations d’Antibes et de Nice, ses deux plus poches voisines, a la charge de veiller à la zone qui s’étend entre les ports de plaisance de la Baie des Anges et de Saint-Laurent-du-Var.
la station du Cros-de-Cagnes, placée depuis les débuts sous la présidence d’honneur du maire de Cagnes, en 1966 M. Sauvaigo, avait été jusqu’alors présidée de droit par l’administrateur en chef du quartier de Nice, M. Lepers, assisté de deux vice-présidents, Pierre Mattei, adjoint au maire, et César Bailet. Louis Tibaut était patron de la Marguerite III, assisté de trois sous-patrons : Marius Colombano, Del Bene et Emile Saissy.
En 1967, la station SNSM du Cros-de-Cagnes eut pour président M. César Bailet, vice-président, Pierre Malleï et Baralla, secrétaire-trésorier, Marius CoIombano et Clément Madonna furent nommés patron et sous-patron.
Le développement incroyable de la plaisance sur les côtes de la Méditerranée et particulièrement entre les ports de Saint-Laurent-du-Var et de la Baie des Anges, devait entraîner Marguerite III à des interventions de plus en plus fréquentes. De nombreux diplômes d’honneur viendront récompenser les membres de l’équipage ou de la station, notamment pour trois sorties en 1966.
En 1968, le 11 septembre, lors de l’accident de la caravelle de la ligne de Corse, qui s’abîma en mer, Marguerite III dut appareiller à deux reprises pour de vaines recherches, auxquelles Barthélémy Rainaut participa une fois encore comme simple canotier du patron Marius Colombano et de Clément Madonna, sous-patron.
En septembre 1978, à 600 m au sud-est du port du Cros-de-Cagnes, un hydravion Canadair, en mission de lutte contre l’incendie, fût plaqué sur la mer par une forte rafale de vent, perdant l’hélice de son moteur bâbord. L’alerte donnée à 18 h 50, Marguerite III prenait la mer à 18 h 55. Arrivé sur les lieux, le canot se mit à la disposition du pilote de l’hydravion. Celui-ci après avoir réussi à remettre en marche le moteur intact, demanda à être remorqué jusqu’à Antibes, où son appareil serait plus abrité. Le patron Guis passa la remorque et le remorquage commença dans les conditions les plus difficiles. La violence du vent prenant dans les structures déplaçait l’hydravion sans arrêt, risquant en outre de le projeter sur le canot. La vedette de première classe d’Antibes, plus puissante que Marguerite III, fut appelée pour la relayer.
À 21 h 55, retour au port, mission terminée après une sortie éprouvante, fort bien conduite et tout à l’honneur de l’équipage, mené par le patron Marius Guis, assisté du sous-patron Armand Arnaudo, du radio Pierre Mercier et de trois autres canotiers
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