« C’est un fameux trois-mâts ! »
Le Belem : le seul survivant des grands voiliers du 19e siècle. Construit en 1896 pour assurer le commerce du cacao, le Belem a connu par la suite plusieurs propriétaires prestigieux, dont le duc de Westminster, et divers aménagements pour en faire un navire de plaisance haut de gamme. Après avoir servi de navire école pour la marine marchande italienne sous le nom de Giorgio Cini, il est mis en vente et racheté par la Caisse d’Epargne qui lui rend son nom. Le Belem, démâté, est transféré à Paris puis amarré au pied de la Tour Eiffel. En 1980, la Caisse d’Epargne crée la Fondation Belem, reconnue d’utilité publique, et lui fait don du navire devenant ainsi son mécène historique. Le pavillon de la banque de l’écureuil flotte d’ailleurs sur le mât de flèche.
Pour assurer un tiers du financement nécessaire à son fonctionnement et à son entretien, le Belem accueille régulièrement des stagiaires qui peuvent partager la vie de l’équipage lors de navigation de 2 à 10 jours. Grimper dans les vergues pour serrer les voiles, diriger le navire depuis l’imposante barre à roue, faire briller les cuivres ou cuire le pain…. Une expérience inoubliable pour les amoureux de la voile.
Profitant de l’escale de ce bateau patrimonial dans le port de Nice, l’équipage de Marguerite VI a bénéficié d’une visite commentée par un des deux lieutenants du Belem.
Éléments historiques, caractéristiques de ce trois-mâts barque, propulsion… et les 4 kilomètres de cordage qui n’ont pas manqué d’impressionner les canotiers de la SNS 272. La visite s’est achevée par la découverte d’un lieu qui n’est pas accessible au public, le carré du commandant équipé de mobilier en acajou de Cuba. Nommé très récemment capitaine du Belem, le breton Gweltaz Thirion a échangé quelques anecdotes de marin avec les canotiers avant de monter à bord de Marguerite VI pour une courte navigation d’un autre genre !